Camponotus sylvaticus
(Olivier, 1792)
Ouvrières
L. 5-11 mm chez les formes d'Europe (jusqu'à 13 mm chez la race barbarica Em., 1904, d'Afrique du Nord). Tête noir mat, gastre noir luisant thorax plus ou moins clair dans les stations chaudes, rougeâtre ou noir rougeâtre dans les stations humides ou fraîches. C. lichtensteini en diffère seulement par les joues pileuses. Pattes jaunes ou rougeâtres.
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Reine
L. 14-15 mm. Couleur de l'ouvrière.
Mâle
L. 5,5-7 mm. Noir ou brun rouge foncé, luisant, tête plus mate sauf au milieu du front. Nervures et stigma d'un jaune foncé.
Cette espèce mérite assez son nom, car elle est en moyenne plus abondante en forêt que dans les lieux découverts. Semble originaire d'Afrique du Nord, où existent beaucoup plus de variétés qu'en Europe. Commune en Espagne et dans presque toute la région méditerranéenne française, ne semble guère dépasser vers l'Est la Ligurie italienne. Paraît absente dans les îles éloignées comme la Corse, mais très commune aux îles d'Hyères (F. Bernard). Ne dépasse guère 800 m en montagne française.
Biologie
Contrairement à aethiops, témoigne de tendances silicicoles bien nettes, et supporte les porphyres très siliceux de l'Estérel. J'ai trouvé son maximum de fréquence à l'île de Port-Cros (Var) dans les forêts denses et primitives de Chênes-verts, bien conservées là, où elle est une des Fourmis dominantes. Elle supporte donc assez bien le mycélium de Champignons, très abondant sous les Chênes, et paraît un ancien habitant des vieilles forêts locales. En plein soleil, elle est commune sous les schistes de Banyuls, mais il ne faut pas oublier que les vignes de Banyuls occupent la place de grandes forêts anciennes de Chênes-lièges. Nids plus peuplés que ceux d'aethiops, et généralement moins profonds. C. sylvaticus habite souvent des éboulis très meubles, chose rare chez la plupart des autres Fourmis qui préfèrent le terrain solide.
Bibliographie
LES FOURMIS D'EUROPE - FRANCIS BERNARD
