Cataglyphis cursor

(Fonscolombes, 1846)

Ouvrières

L. 4,3-7,2 mm. Noire ou brun foncé, antennes et fémurs plus clairs tibias bruns, les tibias II et III souvent rougeâtres ou jaune foncé. Tête et thorax peu luisants, très finement striés, ornés de fins poils dressés. Flancs du thorax à reflets faiblement bronzés ou un peu argentés (pubescence). Gastre lisse, brun, à reflets bronzés. Palpes.

Cataglyphis Worker undet (cat01jiraffeobcab20.jpg) Cataglyphis Worker undet (cat01jiraffeoblat.jpg)

Reine

L. 7-8 mm. Tête et appendices d'un roux clair ; thorax roux brun, plus clair sur le scutellum et les tegulae. Gastre brun, la base des 2 premiers tergites rousse ; pubescence d'un blanc argenté sur presque tout le thorax. Il s'agit peut-être de reines immatures, car chez les autres espèces il est rare que la reine ne soit pas de même couleur que l'ouvrière.

   

Mâle

L. 6,6-7,8 mm. Couleur de l'ouvrière, sauf le gastre : il n'a pas de reflets bronzés mais est très lisse et luisant, brun plus ou moins clair dorsalement et noir sur les côtés. Pièces génitales roux clair, volumineusesailes entièrement enfumées de brun clair. Thorax noir ou brun, sans pubescence argentée. Les individus immatures, d'un roux plus ou moins clair, sont très fréquents, et aussi actifs que les autres dans la course nuptiale, qui a lieu de juin à août selon les lieux.

 

Commune dans toute notre région méditerranéenne, de 0 à 1 000 m, avec maximum de fréquence sur les terrains argilo-calcaires en pente faible. En dehors de la zone de l'Olivier, on ne l'a trouvée que dans la forteresse de Carcassonne (Aude, F. Bernard), c'est-à-dire à moins de 50 km de la bordure méditerranéenne. Toute l'Europe méditerranéenne, bassin du Danube, Asie centrale. Présence en Corse et Sardaigne à confirmer.

Biologie

Nids étroits et profonds, dans l'argile, souvent au milieu des sentiers, toujours en plein soleil. Essaimage de juin à août. La rareté des femelles est surprenante, car les mâles sont très communs et les reines des autres Cataglgphis se trouvent aisément. L. Berland pensait que C. cursor est peut-être dépourvu de reines et se reproduit par les grandes ouvrières, comme certains Lasius et Oecophylla. Avant de confirmer cette hypothèse, il faudra mieux observer l'essaimage, où les reines ne sortiraient alors que de nuit ? Il est de fait que l'on voit des centaines de fois des mâles tourner en rond sur le sol, sans aucune reines avec eux. C'est un point très digne d'intérêt, à étudier.

Bibliographie


LES FOURMIS D'EUROPE - FRANCIS BERNARD

Up

RETOUR