Formica pressilabris

(Nylander, 1846)

Ouvrières

L. 3,9-6,0 mm. Ëchancrure de la tête étroite et profonde. Écaille pétiolaire basse et arrondie, très peu incisée. Gastre un peu luisant.

Reine

L. 5,2-6,5 mm. Ailes très légèrement enfumées de jaune, nervures gris jaune, écaille analogue à celle de l'ouvrière.

   

Mâle

L. 5,5-7 mm. Thorax mat, gastre satiné.

 

Commune dans les Alpes, au nord de la latitude de Gap. Assez rare dans le Massif central. Non trouvée jusqu'ici en Italie. Présence dans les Pyrénées douteuse : les citations se rapportent peut-être à de petits exseda à clypéus plus ou moins déprimé. Europe centrale et nordique, Caucase, nord de l'Asie. Généralement au-dessus de 1 500 m en France.

Le groupe de F. pressilabris est peut-être originaire de Mongolie, où Dlussky (1965) signale 4 espèces, dont 3 nouvelles.

Biologie

Voici le plus commun de nos Coptoformica, et celui dont les mœurs sont le moins mal observées. Petits nids en dôme dans les prairies. A Orcières (Hautes-Alpes), ils sont plus abondants de 1 800 à 2 000 m, sur des pentes schisteuses raides couvertes de pâturages à Légumineuses et exposées au midi. Parfois, comme pour exseda, on trouve quelques nids faits avec de petits cailloux. Enfin, les nids sous les pierres existent, relative­ment rares. Dans le Parc National Suisse (Valais), espèce très commune sur le calcaire entre 1 500 et 1 900 m, nids souvent plus larges, faits de débris de Graminées. Atteint plus de 2 200 m. H. Kutter (1957) a vu des reines de pressilabris adoptées spontanément par des ouvrières fusca qui les rencontraient. La jeune reine peut également se lier à une reine errante de fusca, ou s'imposer à une société fusca dont elle décapite ensuite la reine. Kutter pense que ces procédés ne sont peut-être pas valables chez tous les autres Coptoformica. Il a trouvé des pressilabris mêlés à des F. lemani qui avaient encore une reine : l'origine de ce nid mixte est énigmatique.

F. pressilabris ne fait en moyenne que moins de 1 % des fourmilières à 1 700 m, 3 à 4 % plus haut, et se montre légèrement silicicole dans ses préférences.

Bibliographie


LES FOURMIS D'EUROPE - FRANCIS BERNARD

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