Lasius brunneus

(Latreille, 1798)

Ouvrières

L. 2-3,8 mm. S'écarte de toutes les autres espèces européennes du sous-genre par l'indice du scape plus faible, la teinte claire (brun café au lait) de la tête, le gastre un peu moins noir que celui des précédents Lasius.

Reine

L. 6,5-8,5 mm. Impossible, jusqu'ici, à distinguer de celle d'alienus, sauf par la teinte des ailes, franchement rembrunie chez brunneus.

   

Mâle

L. 3,8-4,9 mm. Sagittas à 9-12 dents, comme chez les sous-genres suivants, les autres vrais Lasius ayant 16 à 22 dents. Plaque sous-génitale assez différente de celle de tous les autres représentants du genre dans notre pays.

 

Assez commune dans toute la France, sauf les montagnes : manque au-dessus de 1 000 m dans le centre, au-dessus de 1 200 m dans le sud. Toute l'Europe centrale et méridionale. Rare en Angleterre, en Suède, en Allemagne. Assez rare en Italie. Paraît manquer aux Baléares. Signalée d'Algérie, de Crimée, et même du Pakistan (Lahore) où elle a peut-être été introduite ? Bonfils vient de la trouver en Corse, dans la hêtraie de Vizzavona, vers 1 100 m d'altitude.

Biologie

Les principaux observateurs de brunneus, travaillant en Europe humide, le signalent toujours dans le bois : soit dans les troncs morts, soit plus rarement dans le bois vivant. Or, en région méditerranéenne, je l'ai trouvé fort abondant sous les pierres dans les forêts de Châtaigniers suivantes : Saint-Michel-du-Canigou (Pyrénées-Orientales, 1000 m) et Gonfaron (Var, 500 m). Le milieu ligneux étant plus chaud en hiver, il est probable que ce Lasius en a besoin en zone froide, mais sous climat sec il habite plutôt le sol. Il faudra donc le chercher en forêt de Châtaigniers, faciès d'ailleurs riche en Fourmis variées : finalement, une origine méditer­ranéenne n'aurait rien d'impossible pour cette espèce, qui pourtant est assez commune dans les vieux troncs au nord de la zone de l'Olivier. Nids sans cloisons de carton. Préférence pour les sols siliceux.

Essaimage surtout en juin, donc plus précoce que pour la plupart des Lasius, qui ont le maximum d'envols en août : la température du bois doit accélérer le développement.

L. brunneus recherche les Pucerons, et Donisthorpe l'a vue transporter de gros Stomaphis, l'énorme Puceron du Chêne.

Bibliographie


LES FOURMIS D'EUROPE - FRANCIS BERNARD

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