Plagiolepis schmitzi

(Forel, 1895)

Ouvrières

L. 1,6-2,6 mm. Souvent un peu plus grosse que pygmaea, ne s'en distingue jusqu'ici que par les caractères antennaires (article du funicule plus longs). Les proportions entre méso et métanotum donnent un rapport de longueur variant de 1,85 à 3,1 (chez pygmaea il va de 1,6 à 3,7, et il n'y a donc pas de différence décelable entre les individus moyens des deux espèces, malgré les publications de Santschi).

   

Reine

L. 3,0-3,9 mm. Articles du funicule analogues à ceux de 1'ouvrière. Comme chez pygmaea, la couleur des reines varie du jaune foncé au brun noir.

   

Mâle

L. 1,6-2,5 mm. Souvent un peu plus grand que chez pygmaea, pas de caractères séparateurs vraiment stables.

 

Le P. barbara de Santschi ne diffère de schmitzi que par le vertex rectiligne (plus ou moins concave chez schmitzi). Les autres caractères invoqués sont trop variables individuellement pour être pris en considération. Aussi ai-je proposé de réunir ces deux formes, toutes deux présentes en des stations très variées d'Afrique du Nord, et qui doivent être aussi voisines l'une de l'autre que pygmaea l'est de vindobonensis.

Sud de la France : assez rare. Haute-Garonne : Luchon (Santschi) ; Hautes-Pyrénées : Tramezaygues (altitude 900 m) (F. Bernard) ; Pyré­nées-Orientales : Banyuls, chênes sur la route de ,Valbonne (Coiffait) ; Var : plage de Fréjus (F. Bernard). A Fréjus, cent fois plus rare que pygmaea. Espèce avant tout nord-africaine, la plus fréquente des 5 Plagiolepis de Berbérie. Au Maroc, la forme schmitzi typique est la plus commune. En Algérie, Tunisie et au Sahara, la forme barbara domine sur schmitzi par le nombre de ses nids. Espagne, Canaries.

Biologie

Surtout en lieux humides, sous les pierres. Atteint plus de 2 000 m dans l'Atlas, au maximum 950 m aux Pyrénées. Très banale en Berbérie, mais n'y fait en moyenne que 6 à 7 % des fourmilières, tandis que P. pygmaea fait plus de 13 % des nids dans notre région méditerra­néenne. Semble un peu moins féconde que pygmaea, bien que les reines soient aussi nombreuses dans chaque société. D'une façon générale, plus hygrophile que pygmaea, plus souvent localisée près des cours d'eau.

Bibliographie


LES FOURMIS D'EUROPE - FRANCIS BERNARD

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