Solenopsis rugosa
(Bernard, 1952)
Ouvrières
Tête des major : longueur 0,58, largeur 0,53, rapport 1,09. Cette tête est remarquable par sa forme et sa couleur. Elle est un peu élargie vers l'avant, tandis que les autres Solenopsis ont une tête parallèle ou élargie vers le vertex, et de teinte jaune citron sale, avec une ligne brune longitudinale médiane. Une ponctuation serrée laisse une ligne médiane lisse. Épinotum du type fugax ; dents du clypéus courtes, latérales, rudimentaires.
L. 1,7 à 2,7 mm.
Mâle
En plus des caractères du tableau, décrivons la sculpture du mésonotum : tiers antérieur lisse au centre, avec deux fines crêtes longitudinales. Les deux tiers postérieurs ne sont lisses que sur une bande médiane étroite, les côtés étant densément striés-ponctués. Le pétiole et l'épinotum sont beaucoup plus striés que chez les autres espèces, d'où le nom de rugosa. Rien dans la faune européenne et nord-africaine ne semble se rapprocher de cette espèce, dont il sera intéressant de retrouver des stations.
L. 4,5 à 4,6 mm.
Pris surtout au pic Jouan, sommet isolé à l'ouest de Banyuls (Pyrénées-Orientales) de 300 à 400 m d'altitude. Nids moyennement peuplés, sous de petites pierres schisteuses, terrain en forte pente. Un maâle étiqueté « Espagne » existe dans la collection André au Muséum, dont les exemplaires d'Espagne provenaient surtout de Castille. Cette espèce est très particulière par la structure du mâle et la tête des ouvrières.
Bibliographie
Les Fourmis d'Europe - Francis Bernard